Prêts à embarquer dans notre bangka pour découvrir de nouveaux cieux
Jour 56 - 2 février : Cabilao-Mocpoc (bangka) / Mocpoc-Tagbilaran (route) / Tagbilaran-Dumaguete Pier (ferry) /Dumaguete Pier-Dauin (route)
Ouf, ce matin, de nouveau mer d’huile et superbe lever du soleil ! Nous avons de la chance car nous quittons Cabilao à 08h00 en bangka (20 minutes) pour le Pier de Mocpoc. Puis trajet en voiture pour arriver à Tagbilaran, et notre traversée en ferry durera 1h30 pour Dumaguete. Une fois là-bas, nous aurons encore 30 minutes de route pour arriver à Dauin, notre nouveau Centre de plongée qui est installé au Pura Vida Beach Resort.
Après nos embrassades avec les petites serveuses (dont Rubelyn), nous nous sommes dirigés vers la plage où nous attendaient Uwe et sa famille. Nous avons embarqué à l’heure et à mi-chemin, nous avons eu la surprise de voir 6 dauphins nager tranquillement. Notre capitaine a ralenti (il faut dire que le moteur de leur bangka n’est pas des plus silencieux !), ce qui nous a permis de les admirer. Nous n'avons pas droit à un spectacle de sauts, mais ils nageaient paisiblement. Comme la mer était comme un lac, nous les avons beaucoup mieux vus que lors de notre excursion "watching dolphins" à Alona Beach.
Notre chauffeur nous attendait pour nous conduire à Tagbilaran. Aucun problème sur la route et ce petit voyage nous a pris environ 50 minutes. Une fois sur place, notre chauffeur nous a indiqué où aller pour enregistrer les bagages, puis les places. Ensuite, il nous restait à attendre l’heure de l’embarquement (ferry supposé quitter le port à 10h30). Dans la salle d’attente climatisée, nous avons vu entrer 3 aveugles suivant un monsieur en se tenant tous l’épaule. Ils étaient musiciens/chanteurs (je pense que je chante mieux qu’eux, mais vu leur situation, ils travaillaient pour gagner un peu d’argent). Nous étions vraiment contents de contribuer à leur "gagne-pain". L’heure passait et aucun signe d’annonce d’embarquement. Nous sommes sortis (au soleil !) et nous avons été interpellés par un couple d’Américains de Boston (Dave et Susan) que Marc avait rencontrés lors d’une de ses plongées à Alona Beach, et lors d’une de nos petites ballades là-bas, il avait eu l’occasion de me les présenter. Ils étaient très contents de nous avoir retrouvés et prenaient le même ferry que nous pour aller à Siquijor (une autre petite île après Dumaguete). Comme ils revenaient à Dauin après quelques jours, nous avons convenu de dîner ensemble le 6 au soir, veille de notre départ pour Moalboal.
Finalement, nous pouvons embarquer et sommes partis 40 minutes en retard (mais pas grave, nous sommes en vacances !). Toujours une mer on ne peut plus calme pour notre traversée de 2 h.
Une fois installés à bord, Marc et moi avions remarqué qu’un homme restait debout dans une des allées centrales en faisant les 100 pas. Après 10 minutes, 2 membres d’équipage sont venus le voir et lui poser des questions (en philippin). Tout d’abord, je pensais que c’était un passager clandestin et étais prête à lui payer son billet. L’homme paraissait hagard et le ton s’élevait. Comme nous étions au 2ème rang et que cela se passait devant, j’étais très attentive à ce qu’il se passait, en espérant (de nouveau Evelyne et son imagination !) qu’il n’allait pas sortir une bombe ou un révolver. Puis un 3ème membre d’équipage arrive, une passagère commence aussi à lui parler et les 2 premiers membres d’équipage reviennent avec une bouteille d’eau, une soupe et des biscuits salés. Alors là, je n’y comprenais plus rien. Mes 2 voisines de droite qui riaient de la situation m’ont expliqué que cet homme était un peu "dérangé", qu’il avait payé sa place mais qu’il ne voulait pas s’asseoir de peur d’être agressé (c’est ce qui faisait rire mes voisines). Puis il a sorti une lettre de sa femme d’une farde en plastique avec la photo de ses 2 enfants et il a commencé à la lire tout haut. Apparemment sa femme lui souhaitait bon voyage, que tout se passe bien et qu’il revienne vite à la maison. Pendant tout ce temps, il ne voulait toujours pas s’asseoir ! Les membres d’équipage lui ont apporté une chaise face aux passagers et après un certain temps, il s’est finalement assis, a un peu mangé sa soupe, puis d’un seul coup, il s’est mis à genou en s’adressant aux deux photos de ses enfants et pleurait en disant qu’il voulait les revoir (cela nous faisait mal au cœur de voir ce pauvre homme dans cet état-là). Un passager derrière nous est venu s’asseoir en face de lui et a commencé à lui parler pour lui changer les idées, puis il a réussi à le calmer et à le faire s'asseoir sur sa chaise. Il n’est pas descendu avec nous, je suppose donc qu’il allait à Siquijor. La traversée nous a paru longue. Malheureusement, nous n’étions pas en face du ventilateur et il faisait vraiment chaud (très inconfortable, surtout quand on est en short sur des sièges en skaï !).
Arrivés à Dumaguete, nous cherchons le chauffeur de Sea Explorers. Au point de vue "chauffeurs", les Philippines ne nous portent vraiment pas chance. Personne ne nous attendait ! Nous voyons quelqu’un s’agiter avec une pancarte *Pura Vida* avec 2 noms qui n’étaient pas les nôtres. Nous lui disons que nous allons à Pura Vida mais que ce ne sont pas nos noms. Il appelle la réception du resort, me passe la réceptionniste et celle-ci dit au chauffeur de nous prendre avec l’autre couple (Allemand) (qui, dès le début, nous avait invités à partager le van avec eux). Nous arrivons donc, très bon accueil avec un verre de bienvenue avec les Allemands qui seront nos voisins de chambre. Cette fois, notre chambre "Butterfly" (j’aime !). Sur le lit, nos noms étaient inscrits sur une feuille d'une plante en nous souhaitant la bienvenue.
Nous sommes ensuite passés directement au Centre de plongée et Marc s’est inscrit pour le lendemain pour faire 3 plongées autour de l’Ile d’Apo (apparemment encore l’un des plus beaux sites de plongée des Philippines !). Il paraît que vous pouvez même voir des tortues en snorkeling.
Nous prenons nos marques dans notre nouvel environnement, un petit dîner et au lit (j’étais très fatiguée de notre journée de voyage, probablement dû à la chaleur que nous avons eue dans le ferry).