Alona Beach (suite - 6ème jour)
Jour 49 - 26 janvier : Excursion à Bohol
Aping ayant pris contact avec l’un de ses amis, nous partons aujourd’hui visiter l’Ile de Bohol.
Départ de l’hôtel à 09h30. Les routes de Bohol ne sont pas du tout en bon état suite au récent tremblement de terre du 15 octobre 2013 de magnitude 7.2.
Notre 1er arrêt sera au monument du Blood Compact Site où en 1565, Legazpi (explorateur espagnol) et Sikatuna (chef de Bohol) ont coupé une veine de leur poignet, versé leur sang dans une tasse contenant un genre de vin, partagé ce mélange dans 2 tasses différentes et l’ont bu jusqu’à la dernière goutte. De ce fait, leurs deux peuples devenaient amis pour la 1ère fois.
En continuant notre route, nous sommes passés devant l’Eglise de Baclayon, construite en 1727 en pierres de corail (seconde plus ancienne église de Bohol)l. Malheureusement, ce n’était plus qu’une ruine, suite au tremblement de terre. Cela est vraiment désolant. Nous avons remarqué que la plupart des églises de Bohol avaient subi le même sort, à part une ou deux qui ont résisté.
Ensuite, nous nous sommes arrêtés à "l'Xzootic Animal Park", mini-zoo où il y avaient 2 beaux pythons (voir photos), des chats sauvages philippins (taille de petits chats chez nous), 3 ou 4 singes et quelques beaux oiseaux dont des hérons philippins (couleur marron).
Vers 11h30, nous sommes arrivés à Loboc. La première chose que nous voyons est l’Eglise San Pedro construite en1602. C’est la plus ancienne église de l'île de Bohol. Mais encore une fois, détruite par le séisme : elle avait l’air d’avoir été coupée en deux !
Notre chauffeur nous fait traverser un pont piétonnier pour arriver au "Riverboat Loboc River". Je trouvais qu’il était un peu tôt pour déjeuner, mais pas trop le choix ! Vous l’aurez compris : nous avons déjeuné sur ce bateau pendant qu’il voguait sur la rivière Loboc. C’était superbe. Nous traversions la jungle sur l’eau. La nature est si verte là-bas, un vrai régal pour les yeux. A mi-chemin, nous nous sommes arrêtés devant un radeau avec un toit en palmier où nous attendaient des danseurs/danseuses nous chantant la bienvenue. Ils ont également fait leur danse avec les bambous qu’ils bougent et où deux danseurs doivent sauter sans se faire coincer les pieds.
Arrivés au bout de cette rivière qui est un cul-de-sac, on tombe sur les chutes de Tontonan (3 petites chutes d’eau - rien à voir avec les chutes du Niagara !).
Nous sommes aussi passés devant les "Nuts Huts" (non, par les "Nuts Hutsebaut" !) qui sont des huttes en nipa sur pilotis nichées dans la jungle sur les rives du Loboc.
Après cette ballade bien agréable, nous sommes allés voir le sanctuaire philippin des tarsiers. Le tarsier est l’un des plus petits primates au monde. Il a d’énormes yeux globuleux et le bout de ses pattes en forme de mains avec des doigts. Il est capable de faire des bonds de 5 m, peut tourner sa tête à presque 360° et peut orienter ses oreilles dans la direction du son. C’est une espèce en voie de disparition. Ce Centre a aussi un programme de reproduction en captivité. La visite se fait à travers une forêt sur un petit chemin tracé et à certains endroits fixes, un guide vous montre où est la petite bête (en train de dormir, car le tarsier vit la nuit). On peut le photographier, mais sans flash pour ne pas le déranger.
Sur la route de Loboc à Bilar, nous traversons la *man-made rainforest*, forêt tropicale d’acajous, entièrement plantée par les hommes. Elle s’étend sur à peu près 2 km, et avant et après, c’est la forêt vierge. C’est assez impressionnant de voir ces gigantesques troncs plantés sur un terrain montagneux, ce qui les fait paraître encore plus grands.
La route pour arriver aux *Chocolate Hills* est sinueuse et très verdoyante. Une chose qui m’a interpellée dans la petite ville de Bilar était une école. Au lieu que les élèves jouent dans une cour de récréation, ils jouent dans un champ ! Mais cela n’avait pas l’air de les déranger du tout ! Une des dernières villes à 5 km de là est Carmen. Ces Chocolate Hills sont de petites collines (entre 40 m et 120 m de haut) qui se sont formées par un soulèvement d’anciens dépôts de coraux, façonné ensuite par l’érosion. Elles sont au nombre de 1.268. Elles sont recouvertes de pelouse et à la saison sèche (décembre à mai), cette pelouse prend des teintes brun chocolat, d’où leur nom. Pour aller au point de vue (également bien endommagé par le tremblement de terre), nous avons dû monter 214 marches (escalier très raide), et lorsqu’on n’a pas la condition physique, vous devez faire une halte pour reprendre votre souffle ! Mais arrivés là-haut, c’est très joli à voir ! Cela vaut vraiment la peine d’y monter.
En 2 heures, nous étions rentrés à l’hôtel où ils attendaient un mariage (une Philippine et un Américain). Nous ne savons pas si l’entrée des mariés parmi les invités s’est faite à la *philippine* ou à *l’américaine*, mais une chose est sûre, c’était différent de chez nous. Les mariés n’ont pas beaucoup profité de leur fête car ils sont arrivés vers 18h30 et la fête était déjà terminée vers 21h45 (dans un sens, cela nous arrangeait bien car leur musique n’était que du *boum boum* ! (la veille, l’hôtel avait demandé à ses clients leur compréhension pour le bruit jusqu’à 23h00 maximum).
Avant que les mariés n’arrivent, nous avons vu une procession de bateaux passer devant notre petit jardin – un peu comme le jubilé de la reine d’Angleterre (nous croyions que c’était les jeunes mariés qui arrivaient en bateau, mais non !). Apparemment c’était pour célébrer je ne sais quelle fête religieuse, mais c’était chouette à regarder.
Après cette bonne journée et un bon petit dîner, nous sommes tombés dans les bras de Morphée.