A la découverte des Philippines !

Jour 39 - 16 janvier : Saigon - Manille

Pour notre dernier jour au Vietnam, nous devons nous lever tôt car nous quittons l’hôtel à 06h30 ! Nous avons eu une –dérogation- de l’hôtel pour pouvoir prendre notre petit-déjeuner à 06h00 car en principe, ils n’ouvrent la salle-à-manger qu’à 06h30. Jusque-là, tout va bien : le chauffeur est à l’heure et l’avion n’a que 10 minutes de retard au départ. Nous avons remarqué une nette différence de service entre Vietnam Airlines et Philippines Airlines (très souriants et très bon service).

La météo a changé :il ne fait "que" 21° (nous partions de 27-30° !) et ciel couvert.

Nous avions demandé à l’hôtel de de Manille de nous envoyer un chauffeur (1^ère demande en novembre lors de la réservation, avec rappel le 17 janvier et à chaque fois,  tout était en ordre : la confirmation de la chambre et celle de la voiture). Après les formalités pour notre nouveau visa à l’aéroport de Manille, nous cherchons désespérément notre chauffeur avec notre "pancarte", mais personne du Best Western, ni avec notre nom ! Après avoir cherché un temps certain, Marc commence un peu à s'impatienter, et finalement, on demande à quelqu’un de l’aéroport s’il connaît le chauffeur du Best Western et ce monsieur téléphone au "Lounge" (où se trouvent la majorité des "représentants" des hôtels). Comme il n’était pas là, il nous dirige vers le Lounge. Je peux vous affirmer que les Philippins sont très accueillants et chaleureux. Nous avons de la chance dans notre malheur car les Philippins parlent tous anglais, c’est leur 1^ère langue à l’école, après leur dialecte. Nous voyant un peu perdus, un autre monsieur nous demande immédiatement s’il peut nous aider, et il téléphone à la réception de notre hôtel en leur expliquant que personne n’est là pour venir nous chercher. Il nous dit qu’ils envoient quelqu’un et que cela prendra ¼ d’heure. 25 minutes après, toujours personne et ce monsieur rappelle de lui-même l’hôtel. On lui dit que la voiture est en route. On attend toujours, mais comme Sœur Anne, on ne voit rien venir ! Le temps passe et Marc commence à bouillir ! J’essaie de lui rappeler que dans ces pays, le maître-mot est PATIENCE, mais il a beaucoup de mal à le comprendre et surtout l’accepter ! Ce monsieur rappelle une 3^ème fois mais cette fois, me passe la réceptionniste. Je lui dis que nous sommes très en colère et que ce n’est pas sérieux car cela fait déjà 1h30 que nous attendons. Elle s’excuse et me dit qu’elle va recontacter immédiatement le chauffeur. Notre gentil monsieur qui devait partir nous a dit au revoir en nous précisant qu’il avait passé le relais à l’une de ses collègues en lui donnant toutes les infos de notre hôtel. Cette dame s’est très gentiment occupée de nous et est finalement revenue avec notre chauffeur ! Avec tout cela, nous sommes arrivés à l’hôtel à 16h00 ! Bon, oublions cet incident, nous sommes arrivés, c’est le principal !

Nous voilà donc à Manille et nous partons en expédition à pied vers la Baie de Manille.

Au cours de notre ballade, nous remarquons le seuil de pauvreté beaucoup plus prononcé qu’au Vietnam et au Cambodge.

Pour votre information, Manille et "Manille" (la banlieue de Manille) a une population de 19 millions d’habitants et les Philippines ont atteint les 100 millions d’habitants en 2013. Nous avons demandé au chauffeur combien d’enfants avaient, en général, les Philippins. Réponse assez surprenante à laquelle je ne m’attendais pas : ils ont eu un Président qui avait limité le nombre à "4" enfants par famille, mais le suivant a levé la limite et n’a plus rien imposé. Quand il nous a dit "4", j’étais déjà étonnée, mais cela explique mieux que les trottoirs de Manille grouillent d’enfants de tous les âges. En principe, l’école est obligatoire à partir de 7 ans (qu’une demi-journée - comme au Vietnam et Cambodge - à cause de la surpopulation), mais énormément de familles ne peuvent pas payer les cahiers, ni les uniformes, donc ils ne mettent pas leurs enfants à l’école. Il est très courant de voir des petits bouts de 2-3 ans courir seuls sur les trottoirs le long de boulevards à 4 bandes ! et personne pour les surveiller pour qu’ils n’aillent pas sur la route ! Bref, il faut le voir pour le croire.

Encore une chose qui me rend malade, c’est la prostitution de ces petites jeunes.(et petits jeunes). Combien de touristes masculins vous croisez avec une (ou deux) petites jeunes qui vont probablement encore à l’école. Nous avions choisi un Best Western en se disant que cela devrait être correct, car nous ne savions pas où nous allions tomber. Nous sommes dans un quartier convenable, près de la Baie de Manille (et de son port de plaisance) et pas très loin du Hyatt Regency Hotel. Tous les matins au petit déjeuner, nous voyons quelques "couples" homme de "type" européen (car je ne leur demande pas d’où ils viennent !) et petite jeune Philippine ! Certaines d’entre elles ont tout de même le droit de prendre un petit déjeuner convenable et auront quelque chose dans leur estomac pour la journée ! (mais d’autres quittent la chambre vers 06h00 du matin – car on entendait les portes claquer – sans passer par le petit-déjeuner !). Cette prostitution est vraiment une chose qui me révolte ! Et combien de jeunes (masculins et féminins) homosexuels ! et de travestis !

En nous promenant, nous voyons que pas mal de touristes attendent de photographier le coucher du soleil. Nous faisons donc la même chose et nous n'avons pas regretté (voir photo) !

A ce moment-là, nous nous faisons interpeller par un chauffeur de calèche. Il nous propose de nous emmener faire un tour de la ville et de nous faire voir ce qu’ils appellent "Intramuros". Et nous voilà partis dans notre petite calèche, d’abord sur la promenade de la baie (sur le trottoir), puis dans le trafic (sur un boulevard à 4 voies dans un sens !). On remarque les fameux "Jeepney"- qui sont des anciennes jeeps de l’armée américaines complètement refaites à la main et transformées en "minibus" avec les bancs face à face (le terme "Jeepney" vient du fait que les genoux se touchent (genou en anglais = knee, donc "Jeepney" !). Il y en a de toutes les couleurs et de toutes les formes, tous aussi bondés les uns que les autres, mais tous aussi polluants les uns que les autres !

La manière de conduire aux Philippines est un peu plus civilisée qu’au Vietnam/Cambodge : au moins, ils respectent les feux et klaxonnent beaucoup moins qu’au Vietnam (mais sinon, c’est quand même du n’importe quoi !).

Après notre petite visité guidée à l’intérieur d’Intramuros (et séance photos * on se croyait au jour de notre mariage à part que mon petit mari a appris à sourire au cours de notre voyage !), notre calèche nous a déposés à un petit resto et nous avons pris un taxi pour rentrer à l’hôtel n’osant pas nous aventurer à pied le soir dans Manille !